Voici enfin les résultats du Concours d’essais « Le rôle des jeunes dans la Révolution de velours de 2018 en Arménie » lancé par la Faculté de Relations Internationales en collaboration avec l’Association française SPFA. Un projet soutenu par l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (Belgique) et le Richelieu International Europe (Canada).
Les noms des gagnants sont connus: le troisième prix du Concours a été attribué à Viktoria PAPAZYAN, étudiante de IVe année de l’Université d’Etat des Langues et des Sciences sociales V. Brussov, le deuxième prix a été remporté par Anna GHOUKASSYAN, étudiante de IIIe année de la Faculté de Relations Internationales de l’Université d’Etat d’Erevan et la lauréate du premier prix du Concours a été Lilite ANTONYAN, étudiante de IVe année de la Faculté de Relations Internationales de l’Université d’Etat d’Erevan.
Les membres du jury, Tagouhie Blboulian, professeur de l’Université d’Etat d’Erevan et Claudia Snarski, ancien professeur de français, bénévole à SPFA, ont souligné l’originalité du mode de pensée et l’esprit de justice chez les jeunes participants.
Nous avons lu avec un grand plaisir et beaucoup d’émotion les histoires vécues et les réflexions très profondes des jeunes sur la Révolution arménienne, dont ils ont été la force motrice.
En voulant partager avec les lecteurs francophones d’Arménie les idées sincères des jeunes, nous avons décidé de publier les extraits les plus intéressants de leurs écrits.
Lors de la Révolution, les adultes, dans leur for intérieur, demandaient pardon aux jeunes de les avoir accusés d’oisiveté et d’insouciance.
Oui, vous avez tout à fait raison, les jeunes, vos parents et vos grands-parents ont été les architectes de la Révolution mais c’est vous qui avez fait ériger l’Obélisque de la Révolution arménienne !
Bravo et merci !
Chers participants,
Vos essais ont tous été minutieusement lus et votre sincérité appréciée!
En voici quelques extraits de vos écrits qui méritent d’être lus.
- Il n’y a rien de plus fort que l’unité des jeunes dans un même but. (Nounée Drmeyan UEE, Département de Philologie française)
- Je suis tellement heureuse qu’aujourd’hui les jeunes soient si intelligents et politiquement matures pour initier et conduire un événement historique avec un résultat victorieux. La Révolution de velours a abouti, car les gens ont finalement abandonné leur apathie politique. (Arpinée Martirossian, UEE, Faculté de RI)
- Je suis très fière et très heureuse que nous ayons écrit une nouvelle page dans notre histoire, notre propre histoire. (SaténikYeprémian, UEE, Faculté de RI)
- «Révolution de velours», «révolution des marcheurs», «révolution d’amour et de solidarité», «révolution des mains ouvertes», «révolution pacifique», «révolution non violente», en un mot la Révolution arménienne a ouvert une nouvelle page dans l’histoire des révolutions. (Avétis Avétissian, UEE, Faculté de RI)
- Qui sait quel serait le résultat de cette lutte si les jeunes n’avaient pas été si engagés, si dévoués et si fidèles à leurs idées. (Gayanée Nazarian, UEE, Département de Philologie française)
- L’amour de tout le peuple arménien était omniprésent; en particulier sur la place de la République, où même les étrangers appartenaient à notre grande …
- Je faisais partie de tout cela, un petit pas dans ce grand mouvement…
- Les ténèbres des années ont été dispersées, éclairant chaque pierre, chaque bâtiment et chaque arbre. A ce moment-là je ressens toujours la vibration lorsque je me tenais à coté de mon peuple et qu’il est informé de la victoire de la révolution. Un moment indescriptible et une victoire inexplicable…(Gayanée Galstian, UEE, Faculté de RI)
- Certes, les jeunes étaient le moteur de la Révolution mais les ingénieurs en ont été nos parents et nos grands-parents. (Hélène Aroustamian, UEE, Faculté de RI)
- Nikol Pachinian est arrivé à Erevan après plus de 120 km de marche; il a été rejoint par des centaines de citoyens. Par son charisme et son don de persuasion il a réussi à faire descendre des milliers d’étudiants dans la rue; la Révolution non violente était en marche…(Arsen Gharibian, UEE, Faculté de RI)
- Je n’avais jamais vu ma Patrie aussi glorieuse que pendant ces jour-là. Depuis mon enfance j’ai entendu dire qu’on ne maintient sa Partie qu’en l’aimant. Je sais maintenant ce que signifient ces paroles…
- Le patriotisme était dans l’air, dans notre sang, dans nos cœurs et dans nos heures ; nous n’avions pas besoin de comprendre que notre nation ne serait plus brisée…(Sophie Hovsépian, UEE, Faculté de RI)
- C’était le moment où des milliers de cœurs ont commencé à battre à l’unisson.
- Les jeunes ne s’expriment pas par les mots, les rêves leur suffisent…
- Ainsi, dans l’attente d’allumer la lumière, nous avons, par de petites avancées, déclenché un incendie.
- Personne ne se rappellera encore longtemps le mot «impossible», lorsqu’il s’agira de l’avenir de la nation. (Mery Hovhannissian, UFAR)
- La force motrice réside dans sa jeunesse.
- On dit que si l’on perd au moins une fois, on obtient le droit de gagner.
- Que Dieu nous aide à construire le pays de nos rêves! (Tagouhie Parémouzian, UEE, Faculté de RI)
- On peut dire que la jeunesse est la période de la fraicheur, de l’éclat, de la beauté, de la folie, des erreurs et, pourquoi pas, de l’orgueil.
- Comme le disait le poète arménien Yéghiché Tcharents. «La foule affolée peut faire descendre des soleils du ciel et jeter des soleils dans le ciel».
- Chaque jour de la Révolution, les jeunes comprenaient que «le yèrguir peut devenir encore le pays du bonheur», comme l’a dit Henry Cuny, écrivain et ex-Ambassadeur de France en Arménie. Et aujourd’hui nous sommes «les naufragés du bonheur». (Ina Pétrossian, Université d’Etat des Langues et des sciences sociales V. Brussov)
- Changer était et reste l’idée maîtresse de nos manifestations, la dernière carte à jouer contre ce système liberticide et, en filigrane, une autre idée pointait à l’horizon : révolutionner la révolution elle-même.
- Réaliser notre Révolution d’amour, de tolérance, en respectant les autres, même et surtout s’ils ne partagent pas nos idées, nos opinions ? Ayant comme objectif, de ne tolérer aucune violence, aucun vandalisme. Improbable, incroyable, et pourtant… mission accomplie !
- Nos parents et grands-parents rêvaient de la transformation de notre société depuis des dizaines d’années, nous l’avons réussie en une dizaine de jours.
- Notre expérience ? Ce n’est qu’une question de temps. Quant à notre incompétence, les «anciens» sont très mal placés pour donner des leçons…
- Une nouvelle vie débute pour nous, pleine d’espoir, de bonheur et d’opportunités…(Laura Manoukian, Université d’Etat des Langues et des sciences sociales V. Brussov)
Vartouhi Pétrossian
La Présidente du jury