Sylvain Tesson, invité d’honneur de SPFA en Arménie

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Sylvain Tesson a écrit sur divers aspects de l’Arménie, allant de son histoire mouvementée à sa culture riche et sa nature époustouflante. Dans ses récits de voyage, il décrit souvent la beauté des paysages arméniens, la chaleur de ses habitants et la profondeur de son patrimoine culturel. 

Tesson, connu pour son écriture émouvante et sa capacité à capturer l’essence des lieux qu’il visite, a partagé ses impressions sur ses rencontres émouvantes avec les réfugiés d’Artsakh dans les pages du Figaro Magazine intitulée « Qui se souviennent des Arméniens d’Artsakh ». Il a évoqué la résilience du peuple arménien face à son histoire tumultueuse, ainsi que sa richesse culturelle et spirituelle. 

Nous avons eu l’honneur d’accueillir Sylvain Tesson au bureau d’Erévan avec journaliste et directeur adjoint du Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson, le Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France en Arménie et Directeur de l’Institut français d’Arménie, Guillaume Narjollet, le représentant d’Artsakh à Paris, Hovhannes Guevorkian, la violoncelliste Astrig Siranossian, et le photographe Antoine Agoudjian. Leur rencontre avec les jeunes francophones d’Artsakh restera gravée à jamais dans leurs mémoires, tellement les témoignages sur la guerre et l’exode étaient poignants et bouleversants.  

Un extrait de l’article de Sylvain Tesson dans le Figaro Magazine paru le 29 mars
« Non loin, nous poussons la porte du SPFA, (Solidarité Protestante France-Arménie) une structure de solidarité accueillant des jeunes femmes francophones. Une quinzaine d’entre elles, enfuies de leur pays déchiré, racontent les événements de septembre. Les frères, les pères, les fiancés de ces filles sont tombés au combat en 1994, 2016, 2020 et 2023. Pendant la guerre des 44 jours en 2020, beaucoup d’hommes tombés au combat n’avaient pas 21 ans. Nous demandons à Kristina – yeux de charbon, pupilles en feu – ce qui lui manque le plus de sa vie passée. On s’attend à ce qu’elle évoque le confort de sa maison. Elle répond : « Nos tombes ». Puis elle quitte la pièce, étranglée par l’émotion. Plus tard, Nona, une voyageuse sans bagages, nous confiera : « Je ne veux pas que mon fils enterré reste sous les pieds de ces gens ». Ainsi va la vie des réfugiés de l’Artsakh. Ils ne désirent pas vivre mieux ailleurs. Ils veulent rentrer chez eux pour y mourir. C’est une spécificité notable chez ces exilés ».