Narek vu par une Française

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En cette fin de Grande Semaine précédant Pâques, St Grégoire de Narek s’était invité à SPFA.

Tout d’abord, les Jeunes Diplomates Francophones ont écouté l’exposé de Claudia Snarski, sur sa propre lecture du Livre de Prières ou Livre des Lamentations. Les Chapitres de cet incontournable chef d’œuvre spirituel arménien sont-ils des poèmes, ou des prières ? Si Narek a influencé durablement la poésie arménienne, par son style très personnel, riche et imagé, il a aussi écrit, avant tout, des prières très profondes « Du fond du cœur, colloque avec Dieu ».

Mais le Livre de Prières de Narek est souvent surnommé le 5ème évangile. Les quatre Evangiles annoncent la Bonne Nouvelle de Dieu, ils instruisent, tandis que le Livre de Prières illumine. Il est offert par Grégoire comme un remède à la maladie du monde, comme le rappelle le 3ème chapitre, qui exprime superbement l’universalité de ce texte. Les prières de Narek sont des descriptions très précises de nos âmes, de nos agissements. Ce livre est un sacrement, et derrière ce sacrement que nous ne comprenons pas, la promesse de Dieu se réalise. Mais si nous comprenons, cela nous éclaire et nous instruit dans la Foi.

Les jeunes Francophones ont lu des extraits de Prières en ashkharapar et leur traduction en français, et dès à présent les jeunes filles présentes ont retrouvé le goût de lire, ou de relire, les prières de Narek.

Samedi, le Saint arménien était à nouveau présent, mais cette fois auprès des germanophones. Une discussion intéressante s’est instaurée entre Claudia et des jeunes professionnels psychologues et médecins. Le dialogue était plutôt axé sur les pouvoirs de guérison reconnus du Livre de Prières, les difficultés du texte, la pertinence des traductions, la richesse du vocabulaire. Ici encore, Claudia a témoigné de sa propre lecture, de ses découvertes, auprès d’un groupe très réactif, dont plusieurs membres connaissaient très bien Naregatsi et possédaient des idées très arrêtées à son propos. Enfin, Pâques oblige, la conversation s’est portée sur la Foi, sur laquelle St Grégoire de Narek insiste dans son chapitre 10. Même si ce sujet relève de la sphère intime et personnelle, l’approche d’Arusig, qui entretemps avait pris le relais dans la conversation, était intéressante, car très délicate et bienveillante.