Annie Assatrian

Je fais souvent « Joie de Lire » à l’hôpital Mouratsan et à l’internat Vardashen. Pour aller à l’hôpital il faut être très fort moralement. Chaque fois, avant d’aller à l’hôpital, je me prépare spirituellement, parce que nous faisons « Joie de lire » avec des enfants qui ont un cancer.

Je voudrais signaler un cas qui était un peu différent des autres cas. J’ai rencontré Eduard, un garçon qui avait un cancer. Il avait onze ans. Il était beau, gentil, sincère, heureux. Dès le début quand je suis entrée dans la chambre, il ne voulait pas m’écouter, mais quand j’ai parlé avec lui, il a commencé à sourire, à parler. Il a pris tous les livres et a commencé à me raconter ces contes. Pour moi il était un enfant impressionnant. L’autre fois c’était moi qui avais lu un conte pour lui. J’ai lu le livre « Dis-moi combien tu m’aimes ». Il a aimé ce livre parce que le sujet porte sur l’amour entre la mère et l’enfant. La mère lapin dit qu’elle aime son enfant jusqu’à la lune. Et quand j’ai terminé de lire ce conte, Eduard  a embrassé sa mère et a dit « Maman je t’aime jusqu’à la lune, tu es la meilleure maman du monde ».

J’en ai eu le cœur trop lourd. Il y avait longtemps que je n’étais pas allée à l’hôpital, je n’y arrivais pas. Puis enfin, un jour cela a été possible. Et j’ai appris qu’il était mort. C’était très dur, c’était triste et jusqu’aujourd’hui je ne peux oublier cette histoire.

Lianna Melkonian

Le 10 octobre l’association SPFA a accueilli Mme Geneviève Patte, fondatrice du Projet «Joie de lire» et Mme Brigitte de Guillebon, coordinatrice du Projet. Nous avons eu la possibilité de parler de nos travaux dans le cadre de ce Projet : des visites que nous réalisons aux hôpitaux, dans les parcs. Nous organisons aussi les matinées pour les enfants, qui les rendent heureux. Nous leur avons présenté les livres que nous lisons pour les enfants. Mme Patte et Mme Guillebon ont parlé à leur tour de leurs expériences personnelles dans le cadre de ce Projet. Alors c’était une très bonne occasion pour nous de découvrir les racines du projet « Joie de lire ».

 

Sona Yériazarian

Je suis diplômée en études de traduction.

Le projet «Joie de Lire» ouvre un nouveau monde pour les enfants. Il fait même oublier les douleurs non seulement psychologiques, mais aussi physiques. Par exemple une fois, lors de notre visite à l’hôpital Sainte Mère de Dieu, une petite fille triste qui avait mal aux jambes a failli pleurer. Grâce à notre lecture des contes elle a commencé à rire et en a même oublié sa douleur. L’enfant a exprimé sa grande envie de nous revoir et d’écouter de nouveaux  contes.

La fondatrice de ce Projet magique est Madame Geneviève Patte dont j’avais souvent entendu parler, mais que je  n’avais jamais rencontrée. J’admirais sa passion pour les livres, la lecture et les bibliothèques.

Je crois qu’elle vit dans ces livres, et ceux-ci lui donnent une nouvelle vie.

Quand je l’ai vue pour la première fois j’ai compris que je ne me trompais pas. Elle était telle que je l’avais imaginée, si modeste et si gentille.

Pendant le choix des livres j’ai remarqué qu’elle adorait vraiment les livres, les images et tout ce qui concernait les livres. Elle donnait toujours de bonnes suggestions sur comment faire écouter les enfants.

Je voudrais bien revoir cette dame incroyable encore une fois et l’écouter parler de nouveau.

Yuri Guévorguian

Je fréquente l’école et je fais parallèlement du bénévolat. Depuis septembre 2018, je suis bénévole au projet «Joie de Lire». Le projet est très important pour les enfants, pour leurs parents et pour nous-mêmes.

Etant débutant dans ce Projet, j’ai appris que la fondatrice du projet « Joie de Lire » viendrait avec son assistante en Arménie. J’ai pensé que c’était une grande opportunité pour moi de participer à leurs formations, et de faire part des événements à réaliser.

Nous avons visité les lieux où nous réalisons nos lectures pour les enfants et nous leur avons présenté notre travail.

Un groupe de bénévoles a participé aux formations organisées par Madame Geneviève Patte et Madame Brigitte de Guillebon. Grâce à ces formations j’ai appris beaucoup de choses sur ce Projet, les nuances de lecture dont je remercie Madame Geneviève Patte.

Je pense que ces lectures offrent aux enfants de l’énergie positive, même aux parents qui oublient un temps leurs soucis quotidiens et se transportent dans un autre monde.

Nora Chahbazian

Je m’appelle Nora Chahbazian, j’ai 17 ans. Cela fait déjà une année que je suis bénévole du projet « Joie de Lire » de l’association SPFA à Erevan. Ce Projet magnifique est une grande possibilité non seulement pour les enfants, mais aussi pour les étudiants et pour les bénévoles. Voir les sourires sincères des enfants, leurs intérêts envers les livres me donnent une grande joie. A l’idée de contribuer à rendre leur journée plus intéressante et plus chaleureuse, je deviens très heureuse.

La rencontre avec Madame Geneviève Patte et Madame Brigitte de Guillebon m’a apporté beaucoup de choses, j’ai appris plein de choses sur la lecture, sur le choix des livres et sur les relations avec les enfants.

Je voudrais remercier l’association SPFA pour cette possibilité.

Hasmik Mélikian

(Psychologue de l’hôpital Sainte Mère de Dieu)

Les relations avec la bibliothèque «Joie de Lire», les visites des bénévoles, la lecture des contes, l’organisation des différentes manifestations par les jeunes bénévoles de SPFA, ont fait entrer une nouvelle culture dans l’hôpital pour les enfants. En effet, non seulement c’est un grand soutien pour les enfants malades, mais surtout un modèle de vie pour apprendre à être plus tolérants envers les interventions médicales, les maux du corps, le malaise psychologique. Chaque héros du conte donne des cours de sagesse, de la volonté accessible, de la copie du personnage positif du conte. Le conte remplit le monde de l’enfant de joie, lui donne même la force de survivre dans des situations critiques.

La visite de Madame Geneviève Patte et de Madame Brigitte de Guillebon était pour nous une grande surprise. J’avais admiré leur connaissance de l’analyse psychologique. Elles ont montré un grand intérêt, une attention particulière envers chaque enfant. Elles avaient un amour pour chaque enfant inconnu pour eux. J’ai comparé leur sens de l’humanité avec celle de Mère Thérésa. Elles sont venues en Arménie pour développer leur Projet, pour donner un nouvel élan, une nouvelle force, un nouvel intérêt.

Je voudrais remercier infiniment nos invités de  France, Madame Geneviève Patte, Madame Brigitte de Guillebon, l’association SPFA, surtout Madame Rouzanna Martirossian pour les travaux qu’elle organise si bien. Merci d’être toujours aux côtés des enfants malades.

Saténik et Tatévik Mirzoyan

L’année passée pendant les vacances de Noël Madame Hasmik Mélikian, psychologue de l’hôpital Saint Mère

 de Dieu a demandé s’il était possible de visiter l’hôpital. Une famille avait eu un accident de voiture, et les deux enfants étaient blessés. Quand nous sommes allées à l’hôpital, Mme Mélikian nous a préparé psychologiquement et nous a annoncé que les deux jambes aux enfants avaient été coupées.

Mme Mélikian a dit aussi que Vakhtang, était très sérieux, et que sa sœur Maya, au contraire,  très active. C’était très difficile pour nous d’entrer dans leur chambre, mais quand nous sommes entrées, Maya nous a accueillies chaleureusement et a immédiatement posé des questions. Vakhtang était silencieux au début, mais quand la lecture a débuté, tous les deux ont commencé à écouter attentivement, à poser des questions, et même nous avons remarqué les sourires sincères des enfants. La psychologue était très contente, et pour nous aussi c’était un jour inoubliable.

Le 1^er juin, la Journée internationale des enfants, nous avons visité l’hôpital Saint Mère de Dieu pour faire nos lectures pour un enfant. La mère de cet enfant a dit qu’il avait subi une opération chirurgicale lourde de la tête, et qu’il ne se souvenait presque de rien, et de nous non plus. C’était une joie quand l’enfant a dit qu’il se souvenait de tous les livres que nous avions lu pour lui. Nous sommes très heureuses que les enfants se souviennent de nous et nous attendent impatiemment.