Je sais que ma proposition d’écrire une rédaction sur le thème de «La vie après le coronavirus» vous a bien étonnés. Vous vous êtes demandés pourquoi une rédaction, pourquoi pas une analyse politique ou rapport ou, le cas échéant, une interview ou un diaporama, habituel pour les étudiants en Relations Internationales? Vous ne m’avez pas posé la question, mais je l’ai lue dans vos yeux.
Eh, bien je vais vous dire pourquoi.
Les cours à distance étant une solution excellente en cette période de confinement nous privent quand même de contact humain direct. Je ne peux pas vous enseigner si je ne sais pas à quoi vous pensez, de quoi vous rêvez, de quoi vous avez peur…
Et maintenant, après vous avoir lus, je me sens rassurée, j’ai les réponses à toutes mes questions. Il était impossible de vous lire sans émotion. Plutôt que de faire des commentaires sur vos écrits, j’ai décidé d’en publier anonymement certains extraits qui m’ont semblés particulièrement intéressants.
Merci pour votre optimisme, votre force intérieure et votre amour de la vie.
- L’épidémie oblige les autorités à refuser le populisme, à prendre conscience de la gravité du moment, faire preuve d’amour et de sincérité, à prendre soin du peuple et agir en faveur du peuple.
- Le coronavirus est venu nous prouver encore une fois une vérité biblique: les gens sont tous égaux, quelle que soit leur position sociale, l’appartenance nationale ou religieuse.
- Aujourd’hui, la vie semble s’être arrêtée indéfiniment. On se demande en quoi l’homme auraitsuscité la colèrede Dieu pour mériter une telle réponse de sa part.
- Les Etats doivent prendre des mesures pour restreindre leur interdépendence et devenir autosuffisants.
- Il y aura donc des appels à élever la sécurité sanitaire au mêmeniveau de priorité que le désarmement et la lutte contre le terrorisme.
- Et lorsque les sociétés réaliseront à quel point l’action collective peut être efficace, elle changeront leurs relationsles unes avec les autres, ce qui se traduira par la naissance d’un esprit communautaire très fort, basé sur l’identité et l’indépendance nationales.
- Le 28 mars 2020c’étaitle jour de mon 19e anniversaire. j’attendais impatiemment cette journée pour la fêter avec mes amis; j’avais tellement de rêves liés à cette journée! Mais cela a été une journée complétement ratée!
- Nous sommes au début de la fin, en train d’attendre un nouveau départ. La planète Terre rompra son«accord de coopération» avec l’humanité à moinsque cette dernière ne révise d’urgence son comportement.
- Elle /…la pandémie/ constitue un point charnière de l’histoire qui va fondamentalement modifier notrefaçon de vivre.
- Par rapport à notrepropre expérience, les films sur la fin du monde ne semblent plus sifantastiques. Le désir de protéger notre maison face aux dangers naturelsoud’originehumaine ne semble plus étrange.
- Le nouveau monde aura uncontenu tout à fait différent; il ne portera que sur des choses importantes.
- Toutes les valeursque nous avonsactuellementserontsûrementrévisées dans le nouveau monde.
- Nous avonscommencé à apprécierceque nous avons; nous choisissons de faire un gâteau au lieu de discuter, nous lisons des livres au lieu de simplement nous détendre, nous passons beaucoup de temps avec nous-mêmes pour mieuxcomprendre qui nous sommesvraiment et qui nous voulons devenir dans l’avenir.Pourtant ce sont des choses très importanteset nécessairesmais malheureusement ce n’est que maintenant que nous nous en rendons compte lorsquetoutes les autresactivitéssontfermées pour nous. On dit parfois qu’on ne comprend qu’après avoir perdu. Donc, ilest grand temps maintenant de réviser tout ce qui nous entoure.
- …la première chose qu’on va faire après le confinement c’est de sortir simplement dans la rue, de sentir la nature et d’aller voir les amis.
En attendant, lavez-vous les mains et restez à la maison!
Créonsune nouvelle vie digne que la planète n’ait plus envie de la détruire!
- Quand tout sera fini… j’irai à la recherche de moi-même. Avez-vous déjà ressenti que vous manquiez de quelque chose que vous n’aviez jamais eue, de quelqu’un que vous n’aviez jamais rencontré?
- Quand tout sera fini j’irai voir les Italiens danser le tango argentin sur les places bondées, les Françaises rafraîchir constamment leur rouge à lèvres, ceux qui ont trouvé la force d’élever l’amour au-dessus de tout, laissant tout le reste derrière elles.
- Je ferme les yeux pour voir les yeux fermés et entendre ce dont je ne parle pas, mais je ressens. Je n’ai pas besoin de mots sublimes, de bibliothèques gigantesques et de salons en marbre. En cette ère de la haute technologie, j’ai besoin de choses toutesimples. Est-ce important ce qui se passe autour de nous quand on garde le meilleur dans le coin caché de notre âme? Et peu importe le nombre d’épidémies, peu importe le nombre de guerres, même si les rivières changent de cap et que les planètes tournent dans la direction opposée, cela ne signifie rien tant que nous gardons le meilleur de nous-même dans nos âmes, la vie continue…
Mais comme on le dit: le ciel est une chose merveilleuse, mais qui lève la tête pour le regarder?
- Vous êtes-vous déjà demandé avant d’aller vous coucher ce que vous feriez après la disparition du virus? Franchement, avant d’aller me coucher, je pense que tout cela disparaitra, et je me réveilleraidans ma vieancienne, j’irai à l’Université, je verrai mes meilleurs amis, on fera une promenade ensemble, on s’amusera et même on participera aux cours les plus C’est un cauchemar qui semble disparaître dès que vous vous réveillerez.
- La nature respire à nouveau, les gens confinés chez eux ne peuvent plus polluer l’environnement.
- SPermettez-moi de répondre à la question de cequeje ferai après le coronavirus comme ça: j’irai d’abord faire du shopping, puis avec mes amis j’irai visiter mesendroitspréférés; j’irai dans mon café préféré.
- Gloire et honneur à tous les médecins du monde, qui se sont battus jour et nuit contre l’épidémie du siècle.
Petit dialogue entre la mère et sa fille pendant le confinement
-Est-ce que ce coronavirus seratoujours?, -demande la petite fille à sa maman.
-Bien sûr que non. Il s’en ira bientôt.
-Et le monde?Est-ce qu’ il sera comme avant.
-Non, il sera meilleur qu’avant. Le soleil sera plus brillant qu’avant. Les gens seront plus bienveillants et toi, tu pourras jouer avec tes amis comme avant.
-Maman j’aime déjà la vie après le coronavirus. Quand est-ce qu’elle viendra?
-Bientôt, ma chérie, bientôt, -répondelle.
- Evidemment, les gens ne seront pas les mêmes. Pendant le confinement on commence à apprécier les choses comme l’amour envers la famille, le respect, la responsabilité envers la société, parce qu’en restant chez soi, on protège la santé de ceux qui nous sont chers, on réduit le risque de contaminer ses proches, la solidarité de l’un envers l’autre.
Pendant le confinement chacun trouve pour soi des occupations, des divertissements assez variés. Certains préfèrent passer leur temps à lire, à regarder des films ou des séries télévisées, d’autres préparent des plats délicieux et passent le temps avec les membres de famille. Plusieurs gens découvrent des capacités secrètes qu’ils possédaient sans le savoir. C’est une période très efficace pour améliorer nos connaissances, pour apprendre de nouvelles langues et de nouvelles disciplines.
Je suis optimiste et je pense que tout ça va vite se terminer et qu’on va sortir de cette situation victorieux, munis d’idées créatives qu’on va réaliser.
- Nous avons appris à accueillir la douleur des autres comme la nôtre.
- La vie laissée derrière la fenêtre me manque énormément. Même les gens inconnus que je voyais sur mon chemin versl’Université me manquent.
- Juste après le confinement, j’irai voir mes grands-parents pour les embrasser très fort.
- Le monde a été du coup vidé à cause du coronavirus.Tous les stades sportifs sont vides. Il n’y a pas de comptes sur les écrans du stade et on n’entend pas les voix heureuses des milliers de supporters.
- Quant à moi, pendant le confinement tout m’a manqué: mes amis, l’Université, la rue Abovyan, le café “Le petit Paris”. Après l’épidémie et après les examens, j’irai à la campagne pour profiter de l’air frais.
- Certains de nos professeurs plus âgés ne connaissant pas les nouvelles technologies, ontappris à donner des cours à distance. Peut-être devrions-nous considérer ce changement comme positif.
- Un de mes amis m’a écrit que tout dans sa tête était mélangé et qu’il avait besoin d’auto-isolement. Il l’a écrit la deuxième semaine du confinement…
- Confinement, jour je ne sais combientième…
- J’ai récemment commencé à beaucoup réfléchir et à essayer de comprendre, car cette situation absurde dans laquelle nous sommes immergés doit avoir un sens et une raison. L’humanité avait besoin d’une vaguequi la ramèneraitvers Dieu.
- En fait, au lieu de progresser, l’humanité subit une régression et commence progressivement à se décomposer: égoïsme, envie, hypocrisie, injustice, violence, guerres. Si, à un moment donné, la famille, l’amour, la chaleur, la gentillesse, l’entraide, le soin pour les autres et, finalement, le vrai bonheur en présence de Dieu ont été les priorités de l’humanité… maintenant, peu importe ce qui compte le plus…
- Il est temps de s’arrêter un instant, d’isoler les gens, de leur donner l’occasion de réfléchir, de recommencer. Il(le coronavirus)est venu pour faire comprendreaux gens à quel point les câlins, le contact humain, le dialogue, la poignée de main, le dîner en famille, simplement marcher ou courir sont des choses tellement importantes.
- Le mal sera toujours présent, mais nous devons enfin comprendre que dans ce monde transitoire, ce n’est pas les choses matérielles qui nous rendent heureux, mais les choses
- Tout ira bien et même encore mieux parce que je sais qu’après le confinement je vais aimer encore plus fort․․․
- Après le confinement, je veux parcourir les rues de ma ville et rencontrer mes amis; tout le monde et tout m’ont tellement manqué.
- J’irai chercher tous ces moments d’amour et de chaleur que j’ai perdus sans les avoir eus, j’essaierai de trouver tous ceux que je n’ai jamais perdus․․․․
- Aucune force ne peut obliger l’ homme à ne plus aimer les montagnes, le ciel et les étoiles, à ne plus aimer son semblable, à ne plus aimer Dieu … et je crois, qu’après tout cela, tous ces sentiments rejailliront encore plus fort…
Vartouhi Pétrossian